La pensée contemporaine est plutôt
rétive à considérer les arguments
susceptibles d'éclairer la question d'une forme de survie
de la conscience. Les partisans de l'anéantissement total,
corps et conscience, opposent aux assertions survivalistes
leur absence de tout fondement scientifique. Pour eux, la
science est l'unique voie de la connaissance, le socle inamovible
de leurs certitudes. De ce fait, ils rejettent l'hypothèse
d'une forme de survie de la conscience sous le seul
prétexte que celle-ci n'entre pas dans le champ du
raisonnable, celui sur lequel la raison trouve à
appliquer ses équations. Autrement dit, cette position
scientiste -- qui n'est pas nécessairement celles des
hommes de science -- peut se résumer en un mot : I NI MA GI
NA BLE !
Il s'agit là, on le constate, d'une opinion
paradoxale en ce sens qu'elle ne repose sur aucune
démonstration scientifique mais sur la seule
croyance
de celui qui l'énonce. Et l'affaire serait sans
conséquence si ce rejet ne favorisait, en réaction,
l'éclosion des théories les plus farfelues, parfois
adoptées par des mouvements à tendance sectaire. En
négligeant de prendre en compte divers paramètres du
meilleur intérêt, les preux défenseurs de la
raison risquent de faire le lit des pires dérives de la
pensée. Mais il est vrai que ces paramètres, s'ils
s'avisaient de les mettre à l'épreuve, les
contraindraient à réviser leur jugement, voire à saborder le cadre explicatif,
le fameux paradigme scientifique, qui conditionne leur
raisonnement.
Je me dois de préciser que
l'enquête dont La vie à corps perdu est la
concrétisation n'a été guidée par
aucune motivation de nature religieuse, loin de là, ni par
une quelconque forme de croyance a priori dans une survie de la
conscience. L'examen des faits et la mise à
l'épreuve des divers modèles explicatifs en vigueur
suffisent à mesurer la fragilité de l'alibi
cartésien, la faiblesse des modèles religieux, de
même que l'inanité des fumisteries
new-ageuses.
Bonne lecture !
La première apparition
de ma page sur le WEB (alors que mes manuscrits n'étaient pas encore publiés) remonte au 4 Mars 1997, chez PACWAN,
puis elle a été hébergée par HAVAS ON LINE du 22/08/97 au 25/10/98.